LAMPEDUSA WAY – Troisième volet de La trilogie du naufrage de Lina PROSA
Traduit de l’italien par Jean-Paul MANGANARO
Mise en scène de Eleonora Romeo / Cie ERRE
Avec Stefania Ventura
Musique originale – Jamespange & Eric Craviatto
Lumière – Franck Michallet
Conception graphique – Johann Fournier
L’HISTOIRE
Avec Lampedusa Way se termine la poétique Trilogie du Naufrage de Lina Prosa.
Dans ce dernier chapitre le drame est celui de l’attente.
Mahama (tante adoptive de Shauba, protagoniste de Lampedusa Beach) et Saïf (oncle adoptif de Mohamed, protagoniste de Lampedusa Snow), n’ont jamais eu la possibilité de se connaître.
Ils se rencontrent pour la première fois à Lampedusa à la recherche de deux jeunes gens arrivés sur l’île en tant que clandestins et dont ils n’ont plus eu de nouvelles.
Ils luttent avec le temps, ils luttent avec l’inconnu, avec l’élément qui efface les traces et annule la conclusion de chaque voyage.
Cet ultime volet du triptyque autour du naufrage continue à explorer les thématiques de l’errance, de l’espoir et de la folie des hommes.
EXTRAITS
Saïf : pourquoi je ne rêve pas ?
Mahama : ça te dérange tant que ça ?
Saïf : je voudrais rêver pour avoir quelque chose à faire la nuit.
Mahama : moi, je n’ai rêvé qu’une seule fois, sur le bateau : sur un terrain aride étaient étalés douze cœurs, un homme en blouse blanche les reniflait l’un après l’autre, à chaque fois il formulait une sentence, toujours la même : « Ça sent le thon. »
Mahama : sur le bateau j’ai entendu parler d’une grande montagne,
si je ne me trompe pas elle s’appelle Ararat…
Saïf : il est haut cet Ararat ?…
Mahama: ils disent qu’il est très haut, que là-haut la tête tourne…
c’est ce qu’on disait sur le bateau.
Ils disaient aussi que là se trouve l’arche de Noé.
Comment un bateau peut-il monter sur la montage ?
Là haut il y a aussi la neige. Saïf, est possible ?
Saïf : c’est n’était rien d’autre que le déluge universel !
Mahama : quel grand naufrage ! Et les thons ?
Saïf: le naufrage absolu !
Mahama: et les thons ?
Saïf: ils font partie de toute la tragédie.
Ça n’arrive pas d’ans l’eau.
Ça n’arrive pas dans la glace.
Même si l’eau la plus proche est furieuse
et la glace la plus éloignée brisée au centre.
Où alors ?
Où disparaît le corps qui fait naufrage ?
Il est certain que lorsque cela arrive,
au début,
même un corps vieux
LA PRESSE
Revue de presse à venir.